La Terre à crédit

La planète en danger

Depuis le 13 août 2015, l’humanité a dépassé le seuil de consommation des ressources naturelles de la planète. Ce constat, appelé « jour de dépassement », est établi chaque année par le Global Footprint Network, une organisation internationale de recherche environnementale. Là où le bât blesse encore plus, c’est que cette surconsommation survient en 2015 six jours plus tôt qu’en 2014.


Notre dette écologique remonte au milieu des années 1970. Depuis, elle ne fait que s’accentuer ; si la tendance actuelle persiste, nous aurons besoin de deux planètes d'ici 2050 pour faire face à nos besoins annuels. L’épuisement des ressources naturelles s’accélère et cela semble inexorable. En 2005, le jour du dépassement tombait le 20 octobre ; en 2000 c’était le 1er novembre.
Aujourd’hui, nous avons déjà besoin d’une planète et demie pour répondre à l’ensemble de nos besoins ! 86% de la population mondiale vit dans des pays demandant plus à la nature que ce que leurs propres écosystèmes peuvent renouveler.
Premières au banc des accusés, nos émissions de dioxyde de carbone (CO²). Toujours d’après le Global Footprint Network, 85% de la biocapacité totale de la Terre sont aujourd’hui nécessaires pour absorber les gaz à effets de serre émis par l’Homme.
La nécessité de prendre des engagements internationaux forts lors de la COP 21 n’était déjà plus à démontrer ; ce constat alarmant, qui rejoint celui du réchauffement climatique, de la surproduction dans l’alimentation, etc., ne fait que souligner une réalité déjà criante depuis longtemps.

Il faut agir pour inverser la courbe. Et chacun d’entre nous peut y participer. C’est le parti pris de la Fondation Nicolas Hulot depuis quelques semaines : « l’urgence est à l’action ». En 12 propositions concrètes, Nicolas Hulot dresse, avec sa Fondation, une feuille de route alternative pour les États et suggère 10 engagements individuels pour que chacun puisse également faire bouger les lignes à son niveau.

Découvrez leur vidéo « changements climatiques : quels enjeux pour la COP21 ? »