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Histoire d'intervention : Incendie au foyer Sonacotra de Corbeil-Essonnes

A gauche, le colonel Lucien Hasselweiler - directeur départemental du Sdis 91 en 1983 - et le capitaine Jean-Pierre Caron, à droite
A gauche, le colonel Lucien Hasselweiler - directeur départemental du Sdis 91 en 1983 - et le capitaine Jean-Pierre Caron, à droite

La série histoire d'intervention se poursuit avec l'incendie du foyer Sonacotra de Corbeil-Essonnes.

Le 4 mars 1983, à 1h20, le stationnaire du Centre de secours principal de Corbeil-Essonnes reçoit plusieurs appels téléphoniques émanant de particuliers, pour un feu au Foyer Sonacotra, avenue Léon Blum. Situé à trois kilomètres du sinistre, le centre déploie immédiatement des moyens importants.
Pour circonscrire l'incendie, le Sdis de l'Essonne met en oeuvre rapidement des moyens importants. 60 sapeurs-pompiers sont engagés pour l'interventionEssonne Libre raconte l’accident : « le feu se propageait très rapidement à l’ensemble des pièces du rez-de-chaussée de cet immeuble de douze étages, de construction récente (…) la salle de réception, le bar, la salle de détente étaient la proie de flammes qui gagnaient la lingerie pleine de draps(…) un combustible propice à sa propagation ». Le quotidien relève les difficultés de l’intervention : « s’attaquant au sinistre, les soldats du feu devaient parallèlement tenter d’enrayer le vent de panique qui poussait certains locataires à se jeter par les fenêtres ou à tenter de fuir les lieux en empruntant la cage d’escalier envahie par les fumées ».

À 2h02 plusieurs équipes procèdent aux reconnaissances dans l’ensemble du bâtiment et à l’évacuation des personnes. Le recensement dans les étages est difficile à réaliser en raison du nombre non défini des occupants. Pour circonscrire l’incendie et secourir les blessés, le Sdis de l’Essonne a engagé 60 sapeurs-pompiers, 3 FPT, 8 VSAB (Véhicule de secours aux asphyxiés et aux blessés) et un VSR (Véhicule de secours routier).Le Républicain du 10 mars revient sur le bilan de l’accident et titre « Le foyer Sonacotra de Corbeil-Essonnes en flammes : 1 mort et 34 blessés ». Au cours du dégagement une victime est découverte décédée au 2ème étage. « En cherchant à quitter le foyer, le malheureux se serait retrouvé dans les fumées toxiques sans pouvoir accéder à une sortie… Parallèlement, deux résidents, qui avaient sauté par les fenêtres, (…) étaient évacuées vers le service de réanimation et d’urgence de l’hôpital de Corbeil-Essonnes, très grièvement atteints de multiples fractures ». Le journal note  qu’ « une enquête a été immédiatement ouverte afin de déterminer avec certitude les origines de cet incendie. L’hypothèse d’un acte criminel, voire d’un attentat, n’était pas exclue en ce début de semaine ».

Le 13 mars, La Marseillaise révèle que « l’enquête policière menée pour déterminer les causes de l’incendie a conclu à un déclenchement accidentel. Le feu aurait pris naissance dans une corbeille à papiers dans le cercle bar, au rez-de-chaussée de l’immeuble à travers les gaines électriques qui communiquaient entre les pièces ».

De nos jours
En 1983, seul le secteur de la BSPP disposait d’un plan de ce type. Aujourd’hui, les moyens engagés pour cet Etablissement répertorié (ER) seraient constitués d’un Chef de groupe (CG), 2 FPT (Fourgon Pompe tonne), une EPS (Echelle pivotante semi-automatique) et 1 VSAV (Véhicule de secours et d’assistance aux victimes). Il est possible d’envisager de compléter par anticipation le départ initial par un groupe SAP (secours à personnes) constitué par 1 CG, 4 VSAV et 1 VTP. Dans ce cas, le groupe Commandement de Colonne sera engagé.