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Histoire d'intervention : attentat à l'aéroport d'Orly

La série histoire d'intervention se poursuit avec l'attentat d'Orly en 1983.

 

Le 15 juillet 1983, il est 14 heures à l’aérogare d’Orly–Sud lorsqu’une bombe explose au comptoir d’embarquement d’un vol à destination d’Istanbul. Les secours affluent, en premier lieu de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, et aussi de l’Essonne. Les secours constateront 8 décès. Récit de cette journée.

Lieutenant Christian Solle : actuel chef du CIS Montgeron et sapeur au CIS Draveil en juillet 1983 :
« Nous avons d’abord été mis en pré-alerte avant de partir pour Orly-Sud pour rallier le point de transit des secours, il y avait déjà beaucoup d’ambulances. Nous avons été orientés à l’intérieur. En entrant, j’ai ressenti une impression étrange car tout était silencieux. J’ai été un peu abasourdi, il y avait beaucoup de blessés et de secouristes, on se demandait ce qu’on pouvait faire. Notre chef d’agrès nous a dit de prendre en charge deux blessés qui avaient été impactés par l’explosion. Je me suis concentré sur ce que j’avais à faire sans savoir ce qu’il s’était réellement passé. J’étais jeune, sapeur-pompier depuis avril 1982, je ne me posais pas trop de questions. Ce n’était pas ma première grosse opération mais celle où il y avait le plus de victimes. Elle m’a marqué. »


Extraits de la presse de l'époque :
Le quotidien France Soir du 16 juillet y consacre une large place : « (…) Le plan A, systématiquement déclenché en cas d’alerte grave, d’incendie ou d’explosion, permet de faire converger (…) pompiers et matériel d’urgence (…) Le plan Rouge concerne l’opération de ramassage des victimes  (…) une armada de 46 ambulances, 56 véhicules de secours, fonce sur Orly-Sud, toutes sirènes hurlantes (…) quatre hélicoptères rouges de la Sécurité civile se posent (…) ils doivent emmener les dix-huit plus grands brûlés à l’hôpital Percy de Clamart (…) ».
Le Parisien des 16-17 juillet publie le bilan : « 5 personnes (…) ont trouvé la mort et 67 personnes ont été blessées ». Le bilan définitif sera de 8 décès.
Dans le Républicain du 21 juillet, les secours : «s’organisèrent très rapidement sous la direction du professeur Huguenard (Samu 94), du général Coupez (BSPP), du médecin-colonel Noto (BSPP) (…) et du commandant Ravat (Sdis 91) (…) Viry-Chatillon, Epinay-sur-Orge, Ris-Orangis, Longjumeau, Massy, Palaiseau, Evry, Montlhéry, Saint-Michel-sur-Orge, Chilly-Mazarin, Ballancourt-sur-Essonne, Juvisy-sur-Orge, Igny, Arpajon, Athis-Mons, Draveil (…) ». 15 centres de secours essonniens ont été mobilisés.

Evolutions
Après les attentats de Madrid (2004) et Londres (2005), plusieurs démarches ont découlé en France, comme le plan Piratox-Piratome. En 2010 et 2011, deux scénarii multi-attentats ont été testés sur la zone de défense de Paris, avec explosifs conventionnels et de type NRBC. Le plan Rouge devient « Orsec Novi », une disposition particulière du plan Orsec.