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J'ai testé l'initiation aux gestes qui sauvent

Gestes qui sauvent utilisation d'un défibrillateur
Gestes qui sauvent utilisation d'un défibrillateur

 

 

J’ai profité du lancement des initiations gratuites « Gestes qui sauvent » pour rejoindre le groupe des participants à Etampes le 6 février. Nous sommes 8, tous âges confondus, 3 hommes et 5 femmes. Face à nous, deux sapeurs-pompiers prêts à nous transmettre leurs connaissances en 2 heures. Top chrono !

 

 

 

 

 



Comment réagir en cas d'attentat ?La formation démarre par un petit mot d’accueil et quelques mots sur le pourquoi du comment nous sommes tous là. Il y a près de 3 mois, les attentats de Paris et Saint-Denis ont rappelé à une majorité de gens en France qu’ils ne savaient pas comment aider une personne en attendant l’arrivée des secours. Alors, le ministère de l’Intérieur a mis en œuvre cette opération nationale, déclinée dans chaque département. Combien serons-nous au final à avoir poussé la porte de ces formations gratuites ?
Le message qui se dégage de nos échanges avec les formateurs sapeurs-pompiers est clair : pour aider une personne en difficulté, il faut avant tout faire preuve de bon sens. Ce n’est pas compliqué de porter assistance à quelqu’un. Il suffit de le faire et ne pas ignorer ce qui est en train de se passer. La première démonstration le démontre : on nous montre comment dégager rapidement une victime inconsciente. En la traînant par les pieds ou par les bras, l’essentiel est d’agir, sans se mettre en danger.
Parlons numéros d’urgence… « Les connaissez-vous ? » Ma voisine parle du 911… Certes, ce numéro d’urgence américain renvoie directement à nos centres d’appels s’il est composé, mais ce n’est pas un numéro d’urgence français ! 15 (SAMU), 18 (sapeurs-pompiers), 112 (numéro européen), on devrait en faire un refrain tellement c’est évident.
Avez-vous déjà appelé les pompiers ? 3 stagiaires répondent oui et témoignent : « c’est long d’attendre ». Oui, sans aucun doute, répondent les sapeurs-pompiers, mais ils mettent tout en œuvre pour arriver au plus vite. Ils peuvent rencontrer des obstacles sur leur trajet et ne doivent pas mettre en danger les automobilistes.


La position latérale de sécurité (PLS)Notre premier cas pratique est de placer une personne inconscience qui respire en position latérale de sécurité. La fameuse « PLS ». Tout le monde s’y met, victime ou secouriste, les rôles s’échangent dans la bonne humeur. Je ressens la satisfaction d’apprendre quelque chose d’utile, qui servira peut-être un jour. « Même si la victime est blessée, fracturée, la basculer sur le côté permet de lui assurer une meilleure chance de survie, pour qu’elle ne s’étouffe pas », insiste le formateur. « Par contre, ne mettez jamais vos doigts dans la bouche, un réflexe, une personne épileptique pourrait les sectionner ». J'ai l'image en tête, je m'en souviendrai.

 

 

 

 

 

Personne ressentant une difficulté à respirerDans la foulée, nous apprenons la position d’attente d’urgence. Pas de PLS pour ce cas-là, nous faisons face à plusieurs victimes inconscientes, la priorité est de les basculer rapidement de côté.
Quelqu’un se plaint de fortes douleurs au ventre ? Allongé, les genoux relevés, ou allongé sur le côté, nous devons l’aider à se sentir le mieux possible en attendant les secours. Si la personne a du mal à respirer, nous devons l’aider à s’assoir par terre (car aucun risque de chute), dos au mur.

 

 

 

 

 

 

Savoir pratiquer le massage cardiaqueNous arrivons maintenant au temps fort de la formation de 2 heures : le massage cardiaque ! Je me sens un peu fébrile. Est-ce à l’idée que je puisse me trouver dans la situation de le pratiquer sur quelqu’un et non pas un petit mannequin en caoutchouc ? Nous utilisons les « mini-Anne », des mannequins de poche comprenant la tête et le tronc. Suffisant pour faire un massage. Alors on s’agenouille, on place ses bras tendus sur le milieu du torse et on appuie en rythme à 30 reprises. Pas de bouche-à-bouche, la priorité est de masser, ce geste apportant d’ailleurs un souffle équivalent à l’effet du bouche-à-bouche. Je me sens un peu essoufflée, mais rassurée, ce n’est pas sorcier. Le jour J, il faudra juste le faire et y aller, appuyer assez fort pour être efficace, quitte à casser une côte, et répéter le massage en attendant l’arrivée des secours.

 

 


Savoir utiliser un défibrillateurNous enchaînons avec l’initiation au défibrillateur automatisé externe, le DAE, qu’on peut trouver dans de nombreux lieux, comme les structures sportives, les centres commerciaux, les mairies. Des applications smartphones permettent même de pouvoir localiser le plus proche de l’endroit où on se trouve. Plutôt impressionnés au départ, nous sommes rassurés par les sapeurs-pompiers : une fois allumé, le DAE nous guide, il nous parle et nous donne toutes les instructions à reproduire : placer les électrodes sur le torse, le DAE analyse de l'activité du cœur, il nous demande de nous reculer avant le choc. Il peut nous demander de pratiquer un massage cardiaque entre deux chocs électriques.

 

 

 


Savoir poser un garrot en cas de forte hémorragieLe temps avance et les 2 heures sont déjà écoulées. Avant de nous quitter, il nous reste à voir la pose de garrot. Ce soin d’urgence répondant à des règles et procédures très précises, les sapeurs-pompiers nous expliquent simplement qu’en cas de forte hémorragie, si notre pansement compressif n’est pas efficace, on peut alors poser un garrot avec une ceinture, une cravate, ou tout autre tissu plat et assez large. On le place sur la partie supérieure du membre blessé (bras ou jambe) au plus près de l’articulation.

 

 

 

 


L'attestation Gestes qui sauvent

 

 

En un peu plus de 2 heures, même si c’est passé très vite, j’ai appris l’essentiel, à mon sens, pour venir en aide à quelqu’un en difficulté. Je repars avec mon attestation, assez fière d’avoir participé à ce stage et avec l’envie d’aller plus loin. Et si je passais le diplôme de premiers secours civiques niveau 1 ?