Sequana : tous concernés par le risque inondation
Du 7 au 18 mars, la Région Ile-de-France vit une crue exceptionnelle et... fictive. Cet exercice de grande ampleur piloté par la Préfecture de Police met en scène plus de 90 partenaires publics et privés, dont les sapeurs-pompiers de l'Essonne. Une crue centennale de la Seine à Paris et sa région, cela représente 5 millions de personnes sinistrées. Êtes-vous prêt ?
850 000 personnes vivent en zone inondable en Ile-de-France. Le saviez-vous ? Lorsqu’une crue exceptionnelle surviendra, plus d’un million de personnes se retrouveront privées d’électricité et sans eau potable ; 400 000 emplois seraient directement affectés ; et 5 millions pourraient être sinistrées. L’Île-de-France, située au cœur de trois confluences Seine/Yonne, Seine/Marne et Seine/Oise, a connu une soixantaine de crues majeures depuis le VIe siècle. Elle en connaîtra d’autres suite à des pluies intenses et durables sur ces bassins, la lente montée des eaux et le débordement final des cours d’eau.
L’exercice européen Sequana vise donc deux objectifs : entraîner les participants publics et privés (secours, collectivités, entreprises, transports, banques, hôpitaux, etc.) à vivre cette situation de crise, ou tout du moins à en prendre conscience. Opération de grande ampleur, médiatisée, répartie sur la région, elle a également pour ambition de sensibiliser la population.
Il n’y aura pas de sites de manœuvres en Essonne mais le département jouera un rôle prépondérant. Parmi les communes engagées dans un processus de résilience figurent Juvisy-sur-Orge et Draveil. Le Sdis 91, en plus de développer un exercice autonome, sera amené à déployer ses moyens spécialisés pour Sequana, notamment le week-end des 12-13 mars : des sapeurs-pompiers plongeurs iront sur le site de la Plage bleue à Valenton ; des spécialistes du risque chimique manœuvreront à Limay ( Yvelines) pour une fuite de chlore d’un camion citerne immergé ; des unités de recherche cynotechnique, d’intervention en milieux périlleux et de sauvetage déblaiement se rendront à Beynes (Yvelines) sur un site d’éboulement ; enfin, des moyens de dépollution seront engagés à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
Le week-end des 12-13 mars constituera le point d’orgue en matière de communication grand public. A Paris, sur le Champs-de-Mars, un site d’information grand public sera déployé avec démonstrations nautiques, ateliers prévention, exhibitions de matériels opérationnels et points d’information des partenaires.
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