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Agriculteurs et pompiers unis face aux dangers des feux de cultures

Le mercredi 10 juin 2020, le SDIS 91, sous l’égide de Monsieur le Préfet, a établi un protocole d’intervention contre les feux de cultures en collaboration avec la Chambre Régionale d’Agriculture de Région Ile-de-France, accompagné de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et des Jeunes Agriculteurs. La coopération fait ses preuves.

 

L’élévation soudaine des températures constitue un indicateur fiable de l’arrivée de l’été. Les chaleurs estivales, marquées par des pics plus ou moins élevés, s’ensuivent généralement d’une sécheresse significative et d’un accroissement des risques d’incendies, particulièrement des feux de cultures. «Chaque citoyen doit être conscient de ce risque permanent. D’autant plus que la période sensible, dorénavant, s’étale sur plusieurs mois. On intervient encore pour des feux de cultures au mois de septembre», déclare le commandant Eric Roblin, responsable des feux d’espaces naturel. 

 

D’années en années, les périodes de forte canicule sont devenues de plus en plus régulières et ont sensiblement participé à l’augmentation des risques d’incendie. La saison des moissons de 2006 est encore dans les têtes. Il y a 14 ans, 900 hectares de production ont été ravagés par les flammes, lors d’un seul et même incendie. «La notion de protection de point sensible évolue. Le département de l’Essonne est une zone urbaine rurale mais, même dans les zones rurales, les cultures peuvent se situer en zone périurbaine, incluant donc des risques pour la population à prendre en compte. La notion de point sensible doit orienter notre tactique opérationnelle, estime le commandant Roblin, avant de poursuivre. L’incendie de 2006 a permis d’initier les prémices du protocole en désignant un référent agricole départemental et une dizaine de référents locaux »

 

En effet, poursuivant cette logique de diminution des pertes agricoles mais également la protection des personnes et de l’environnement, les sapeurs-pompiers se sont rapprochés des agriculteurs. Début juin, un protocole visant à optimiser la préparation opérationnelle (le partage de culture professionnelle, la phase d’échange avec les agriculteurs avant et pendant la moisson ainsi que des rappels sur les notions de prévention en cas d’incendie) et la réponse opérationnelle (collaboration sur opération avec le Commandant des Opérations Secours et prise en compte de l’agriculteur comme un collaborateur occasionnel du service public) face à de tels évènements a été signé. Celui-ci a également permis d’identifier et clarifier le rôle du référent agricole départemental et des 6 référents territoriaux. 

 

Depuis le début de l’été, près de 70 hectares ont été ravagés par les flammes sur le département essonnien. Pour le moment, il n’y pas de retour d’expérience officiel. Ce dernier, qui sera fait entre la préfecture, le SDIS et le monde agricole, devrait se tenir en septembre ou en octobre. «On peut tirer un premier bilan à  chaud. Le premier bilan conforte les directions prises par le protocole, notamment la phase d’information, d’échanges et de sollicitation, mais également la collaboration opérationnelle sur les sinistres. L’anticipation avant l’évènement et la coordination opérationnelle pendant sont à retenir », affirme le commandant Roblin.

 

 

 

 

 

 

Source
Sdis 91