Monoxyde de carbone : adoptez les gestes de prévention !

Monoxyde de Carbone : adoptez les gestes de prévention !

Avec la baisse des températures, les risques d’intoxication au monoxyde de carbone augmentent. Depuis le 1er septembre 2012, près de 37 personnes ont déjà été intoxiquées sur la région Ile-de-France. L’Agence régionale de santé a souhaité rappeler à la population francilienne les gestes essentiels de prévention. Le Sdis de l’Essonne s’associe à cette campagne de prévention.

Le monoxyde de carbone est la première cause de mortalité par intoxication en France. Il est responsable de plus de 6 000 intoxications chaque année et l’Ile-de-France est la région la plus concernée par ce risque en France. Même si le nombre de décès diminue régulièrement, il est important de rappeler les conseils à suivre pour éviter ces morts brutales et évitables.

Le monoxyde de carbone est un gaz asphyxiant très difficile à détecter : il est invisible, inodore et non irritant. Il résulte d’une mauvaise combustion au sein d’un appareil fonctionnant grâce à la combustion de gaz, de bois, de charbon, d’essence, de fuel ou encore à d’éthanol.

Après avoir été respiré, il se fixe sur les globules rouges à la place de l’oxygène et peut s’avérer mortel en moins d’une heure.

Il existe deux types d’intoxication :

-L’intoxication faible dite « chronique » se manifeste par des maux de tête, des nausées, une confusion mentale, de la fatigue. L’intoxication est lente et les symptômes de cette intoxication peuvent ne pas se manifester immédiatement.

-L’intoxication aiguë entraîne des vertiges, une perte de connaissance, une paralysie musculaire, des troubles du comportement, voire le coma ou le décès.

En cas d’intoxication grave (chronique ou aiguë), les personnes gardent parfois des séquelles à vie.

Près de neuf épisodes d’intoxications sur dix ont lieu de manière accidentelle dans l’habitat. Plus de 8 intoxications sur 10 ont lieu pendant la saison de chauffe, d’octobre à mars. Environ trois quarts des intoxications accidentelles domestiques sont liées à des installations raccordées. Parmi elles, la chaudière est la source d’intoxication accidentelle la plus fréquemment mise en cause (50 % des cas).

Les sources de monoxyde de carbone dans l’habitat correspondent aux différents appareils à combustion :

-Les installations raccordées : chaudières (qui comprennent les appareils de chauffage fixes) et chauffe-eau ; poêles et cuisinières ; convecteurs fonctionnant avec des combustibles ; cheminées et inserts.

-Les installations non raccordées : appareils de chauffage mobiles d’appoint ; braseros et barbecues ; groupes électrogènes ou pompes thermiques ; engins à moteur thermique (voitures et certains appareils de bricolage notamment) ; cheminées décoratives à l’éthanol.

Suivez les conseils…

-Avant l’hiver, faire systématiquement intervenir un professionnel qualifié pour contrôler les installations ;

-Toute l’année, et particulièrement pendant la période de chauffe, assurer une bonne ventilation du logement ;

-Utiliser de manière appropriée les appareils à combustion ;

-En cas d’installation de nouveaux appareils (groupe électrogène, appareil à gaz), ne jamais placer un groupe électrogène dans un lieu fermé et s’assurer du bon fonctionnement de l’appareil à gaz avant utilisation.

En cas d’accident…

En présence d’un appareil à combustion, maux de têtes, nausées, vomissements, sont les symptômes qui doivent alerter. S’ils disparaissent en dehors de la pièce ou que plusieurs personnes les ressentent dans une même pièce, il faut :

-aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres ;

-arrêter si possible les appareils à combustion ;

-évacuer les locaux et les bâtiments ;

-appeler les secours : le Samu (15), les sapeurs-pompiers (18) ou le numéro unique d’urgence européen ;

-ne pas réintégrer les lieux avant d’avoir reçu l’avis d’un professionnel du chauffage ou des sapeurs-pompiers.

 Téléchargez l'affiche de la campagne de prévention du Sdis 91

 Téléchargez l'affiche sur le risque lié au monoxyde de carbone