Le compost et les composteurs : c'est le moment

Compostage

Au Service départemental d’incendie et de secours de l’Essonne, les sapeurs-pompiers ont choisi, depuis 2013, de se lancer dans la gestion différenciée de leurs déchets.

En effet, la composition de leurs poubelles est proche de celle d’un foyer domestique puisqu’elles contiennent près de 25% de déchets putrescibles (cuisine). Pour ceux qui ont choisi de s’engager dans cette initiative, il s’agit avant tout de réduire la quantité de déchets non valorisés et de trouver des filières de réutilisation du compost.

Le composteur utilisé au sein du Sdis porte le label NF Environnement qui garantit un matériel de bonne qualité (bois ou plastique recyclé et recyclable). Il a été posé en extérieur, en contact direct avec le sol. Ce composteur conserve l’humidité, accélère le processus de compostage,  évite les nuisances dues aux animaux, comporte un système d’ouverture pour extraire le compost et facilite la montée en température.

Que peut-on mettre dans le composteur ?
Les déchets de jardin comme les fleurs fanées, les plantes, les fanes du potager, les tontes de gazon, les feuilles, les tailles de haies et d’arbustes (réduites en morceaux), etc. Les déchets de cuisine comme les épluchures, les coquilles de fruits secs (noix, noisettes…), les restes de légumes, de fruits, de repas (riz, pâtes…), les coquilles d’œufs, les filtres et marc de café, sachets d’infusions, etc. Les autres déchets comme les sciures, les copeaux (non traités), les serviettes en papier/essuie tout (non colorés), les fumiers d’animaux d’élevage et le paillage d’animaux domestiques herbivores.

Comment réaliser son compost ?
À chaque apport, il est important de bien mélanger les différents déchets organiques  (verts et bruns/azotés et carbonés) afin de favoriser leur dégradation par les micro-organismes.
Au printemps, il est important de retourner complètement le compost (2 fois dans la saison) à l’aide d’une fourche. Humidifiez-le si nécessaire pour activer la décomposition  (apport d’oxygène et d’eau).

Comment utiliser son compost ?
En fonction du type de matières incorporé, du nombre de retournements et des conditions climatiques, le compost peut être utilisé au bout de 3-4 mois. Ce compost jeune est appelé paillis. Il est utilisé dans sa totalité, hormis les éléments très grossiers remis à composter, comme paillage. A l’automne ou en début d’été, il est important de disposer le paillis en surface sur des végétaux bien enracinés pour protéger le sol. En hiver, il faut limiter l’évaporation et apporter des éléments minéraux progressivement. Puis, au bout de 6-8 mois, l’incorporer au sol.

Le compost mûr peut être obtenu au bout de 8 mois.
Au bout de ces huit mois, il est composé d’éléments fins et grossiers, de couleur brune et dégage une odeur d’humus de forêt. Ce compost doit être incorporé dans les premiers centimètres du sol, par griffage. Pour l’utiliser en rempotage ou pour les semis, il faut le tamiser et le mélanger à de la terre.