"Porter haut les couleurs"

la Garde au drapeau du Sdis de l'Essonne lors des portes ouvertes du CIS de Brétigny-sur-Orge

Tous les deux mois, le premier mercredi, les 19 membres de la Garde au drapeau du Sdis de l’Essonne se retrouvent à l’Edis pour s’entraîner. Au menu : marche au pas, en ordre serré et manœuvre de repli dans un esprit réduit. Sous la houlette de l’adjudant Jean-Claude Borga, ces sapeurs-pompiers professionnels et volontaires ont à cœur de perfectionner leur technique pour le jour J. Chaque année, la Garde au drapeau participe à une vingtaine de cérémonies liées aux sapeurs-pompiers et à des commémorations nationales.

« Une garde au drapeau réglementaire se compose de 6 membres, mais l’on voit aussi des gardes de 3 lors des défilés nationaux », explique le lieutenant Vincent Pollet, porte drapeau depuis trois ans et membre de la Garde depuis quinze ans. Pour lui, « les valeurs de patriotisme, de respect de l’uniforme et de fierté du drapeau », ne sont pas de vains mots. « Je souhaitais m’engager pour porter haut ces couleurs ». Bientôt à la retraite, il souhaite poursuivre son engagement.

Plusieurs générations représentées

La force de ce groupe est qu’en plus de compter des sapeurs-pompiers expérimentés, la Garde au drapeau accueille également des membres plus jeunes, à l’image du sapeur 1re classe Christophe Bruyère : « j’ai souhaité intégrer la Garde dès la fin de ma formation initiale en septembre 2011. Autour de moi, plusieurs personnes de ma génération étaient plutôt étonnées. Pour beaucoup, marcher au pas ne les intéresse pas ».
Marcher au pas est certes le premier critère de sélection, mais un autre critère compte pour être intégré : « l’allure », indique le lieutenant Pollet. « Il faut que la garde soit plutôt homogène avec des membres de taille et de gabarit équivalents ».

Point d’orgue pour le 14 juillet

Munis de leurs gants, lacets et ceinturon blancs, guêtres, pantalon bleu et plastron rouge, écusson du corps essonnien et fourragère, les sapeurs-pompiers peuvent entrer en scène. Au sein du dispositif de cérémonie, ils imposent le respect en incarnant l’honneur au drapeau. Lors d’un défilé, ils ouvrent la marche du cortège des sapeurs-pompiers. Et là, l’émotion est garantie. « Les Champs-Elysées, la foule, l’hymne... Ce sont des moments de cohésion et de liesse populaire », reconnaît le lieutenant Pollet. Un sentiment partagé par son jeune acolyte : « lors du défilé du 14 juillet, le passage des sapeurs-pompiers est celui qui est le plus applaudi. Ca fait chaud au cœur ! En plus de devenir un jour porte-drapeau, nous rêvons tous de défiler un jour sur les Champs-Elysées à Paris. C’est un moment unique ».
En attendant les honneurs de la capitale, la Garde au drapeau répondra présente aux cérémonies en novembre, un mois particulièrement chargé. Rendez-vous aux passations de commandement de Corbeil-Essonnes et de Ris-Orangis le 8 et le 22 novembre, le 11 novembre pour commémorer l’armistice 1918 et le 16 novembre pour la fête des 40 ans du Sdis 91.